La Vie de Saint Remi

St Remi a vraisemblablement vécu entre  437 et 533.

Dès son plus jeune âge, Remi se retira au convent. Mais à 22 ans, il fut choisi pour devenir archevêque de Reims et le demeura 74 années. Dans le diocèse de Reims, il est fêté  le 1er dimanche d’octobre, conformément à une tradition locale remontant à la fin du VIe siècle.

A cette occasion chaque année, l’évêque qui préside la cérémonie à la Basilique, enflamme une magnifique couronne de 96 bougies (autant que d’années St Remi à sa mort). Il est de bon ton de réussir à les allumer toutes.

St Remi baptisa Clovis et 3 000 guerriers francs de son entourage, ce qui lui valut d’être honoré du titre d’apôtre des Francs par Hincmar (juriste et archevêque de Reims au IXème siècle).

Le baptême de Clovis

Le baptême de Clovis  est un évènement-clef de l’Histoire de France. C’est durant cette cérémonie que l’on attribue à Remi la célèbre phrase, adressée au roi des Francs : « Courbe la tête, fier Sicambre*. Adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré » ( *Sicambre ou Franc)

Le Baptême de Clovis par Saint Remi, statue qui se trouve devant la Basilique Saint Remi à Reims.

Roi des Francs Saliens, originaires de Tournai, Clovis conduisit son peuple à la conquête de la Gaule. Il se rendit maître de tout le territoire entre Somme et Loire en battant le général romain Syagrius (486). En 496, Clovis battit les Alamans à la bataille de Tolbiac. La légende rapporte que Clovis, alors que la bataille lui était défavorable, aurait promis de se convertir si la victoire lui était acquise. L’influence exercée par sa femme Clothilde et par l’archevêque Remi fut certainement plus décisive.

Clovis se convertit et se fit baptiser à Noël 497 ou 498 à Reims des mains de l’archevêque saint Remi. A l’occasion de cette cérémonie, il fut d’ailleurs rapporté que le saint chrême manquait. Alors une colombe venue des cieux apporta une ampoule dont on se servit pour oindre Clovis : c’est le miracle de la Sainte Ampoule.

Cette « Sainte Ampoule » aurait servi par la suite, à l’onction des rois de France durant leur sacre. A partir de 1027 (Henri Ier), tous les rois seront sacrés à Reims, à l’exception notable de Louis VI, Henri IV et Louis XVIII.

Le tombeau de St Remi se trouve aujourd’hui dans le chœur de la basilique St Remi de Reims. L’orthographe Remi (sans accent et avec un « i ») correspond à l’usage à Reims, qui veut que l’on prononce Remi (voire R’mi : Remi s’écrit en effet sans accent).