La Chapelle St Léon

1934 — M. le chanoine Touzé, directeur des nouvelles églises, est venu, avec un architecte, au quartier du Vert : « la construction d’une chapelle est à l’étude ».
1936 — Le dimanche 11 octobre. M. le Curé Claudin a béni la nouvelle chapelle, dédiée à Saint Léon, Pape, et y a célébré la messe pour la première fois.
1936-1937 — Depuis 31 ans, la Croix du Christ a été plantée rue du Clos des Noyers, au milieu des pavillons entourés de jardins.

1939-1945 — Dès le début de septembre 1939, les vicaires sont mobilisés : M. l’Abbé Noul comme sergent, M. l’Abbé Chouin comme sous-lieutenant.
En mai 1940, M. l’Abbé Cuvelier, du diocèse de Liège, puis M. l’Abbé Larue, du diocèse de Châlons, remplacent les vicaires.


À partir du 10 juin, la plupart des habitants ont quitté la ville, qui est occupée le 25 juin : une garnison allemande s’installe au Fort de Charenton. La municipalité est remplacée par une « délégation spéciale » présidée par M. Maugé. Le 4 mars 1941, M. l’Abbé Noul revient à la paroisse. Pendant l’hiver 1939-1940, par suite des intempéries, surtout de la neige (très abondante en cet hiver), il y eut beaucoup d’infiltrations d’eau dans l’église : la municipalité décida de refaire toute la toiture. Le patronage de la rue Rodier fut pillé.
En avril 1942, M, le Chanoine Claudin, curé de Saint-Remi depuis le 23 juillet 1911, en raison de son grand âge et de son état de santé donne sa démission. Il est remplacé par M. l’Abbé Ledoux, qui ne resta que quelques mois à la tête de la paroisse.
En juin 1942, M. l’Abbé Noul, qui était à Saint-Remi depuis 1928, est nommé second vicaire à Malakoff. Il est remplacé par M. l’Abbé Contet. M. l’Abbé Chouin, toujours prisonnier, continue un apostolat fécond parmi ses camarades de captivité.
M. l’Abbé Thivet, qui était arrivé à Saint-Remi en décembre 1940, est nommé, en août 1943, vicaire à Saint-Etienne-du-Mont, à Paris; il est remplacé par M. l’Abbé Kurtz.
Le 4 avril 1943, M. l’Abbé Georges Joulin est installé comme curé de Saint-Rémi.


Peu de mois après, différents travaux sont entrepris dans l’église afin d’augmenter le nombre des places : suppression de la grille du chœur, du banc d’œuvre, des stalles du chœur, de la chaire. Le maître-autel est transporté à la chapelle de la Sainte Vierge, et l’autel de cette chapelle est placé au bas de l’église.
Innovation qui, en 1967, n’en est plus une : le nouveau maître-autel est placé face aux fidèles. C’est un autel en chêne, qui a été dessiné par un compagnon de captivité de M. l’Abbé Joulin : des motifs sculptés dans le bois lui donnent un réel cachet. La table de communion est aussi en chêne, et s’harmonise avec l’autel.
Enfin deux ambons, aussi en chêne sculpté, complètent cette nouvelle installation réalisée dans les premiers mois de 1944, alors que le poids de l’occupation étrangère se faisait plus lourd : c’était un acte de foi et d’espérance de la part du pasteur et des fidèles.


Il est probable que beaucoup de Maisonnais pensent que l’abside de l’église a toujours comporté une vaste baie. Elle existait certainement dans un temps lointain, mais elle fut bouchée (probablement lors de la pose de l’autel monumental alors) ; il est maintenant plus simple dans la chapelle de la Sainte-Vierge.
M. l’Abbé Joulin, peu après son arrivée à Saint-Remi, voulut rechercher s’il ne serait pas possible de restaurer cette baie, afin d’assurer un meilleur éclairage du chœur et d’y placer une verrière artistique. Après étude de l’architecte communal, le tracé de la baie primitive fut retrouvé d’une façon à peu près certaine et la grande baie construite.
Le projet de la verrière, et des autres vitraux de l’église fut établi en juillet 1944, mais par suite des événements, il ne put être réalisé qu’en 1947. Il serait trop long de donner ici la description de la verrière et des vitraux.


Nous devons enfin signaler qu’en octobre 1943, grâce l’initiative de M. l’Abbé Joulin, et à la générosité d’un ses amis, la paroisse eut une école chrétienne de garçons, l’école Saint-François d’Assise, 40, rue Victor-Hugo, qui fut bénite et inaugurée le 3 octobre 1943, par le Cardinal Suhard, Archevêque de Paris.

Henri Nest, curé